Et si on se surprenait en mode « utopiste » à tenter de réconcilier les contraires ?
Dans l’objectif de vivre une nouvelle réalité dans un futur prometteur qui a du sens, il va falloir imaginer déplacer les lignes entre le possible et l’impossible. Mais comment réconcilier rêve et raison, idéal de bonheur et tensions du monde ou individualité et communauté ? C’est là que le concept d’utopie, avec son contenu polysémique peut s’avérer être une panacée qui va nous mettre en mouvement. Née avec l’humanisme à la Renaissance, L’Utopia de Thomas More paru en 1516 est une île imaginaire dont l’étymologie signifie à la fois « lieu de nulle part » et « lieu de félicité ». Elle nous a laissé la notion d’utopie en héritage avec ses multiples natures consubstantielles à la critique nécessaire à la création d’une nouvelle vision du monde. Elle contient aussi bien le rêve, le mythe que la réalité, la fiction ou la science-fiction. Elle a ouvert de nouveaux horizons à l’histoire et on lui attribue même une « énergie anti-fataliste » qui nous intéresse tout particulièrement aujourd’hui face aux grands et aux petits défis de demain, individuellement ou collectivement. Nous avons besoin de construire des utopies pour réinventer le monde de demain.
La révolution numérique qui continue de redéfinir les contours de notre société, nous a donné l’illusion d’un monde meilleur avec cependant des dérives et des failles et plus en plus de méfiance envers les GAFAM dont les grands desseins cachent parfois des postures sans scrupule. Avec ou en dehors du numérique, en adéquation avec « l’économie de la vie », innovons pour nous et les générations futures. Osons nous mettre « en mode utopiste », pour nous donner le pouvoir de renverser ce qui semble être la norme acquise, mais aussi pour réinventer des usages dans le bon sens, celui qui replace l’humain au centre des priorités.
Pour approfondir avec les articles de référence :
https://chroniques-architecture.com/lutopie-un-outil-de-conception-comme-un-autre/
https://www.attali.com/societe/de-leconomie-de-la-survie-a-leconomie-de-la-vie/